Authors: Pouwemdéou Tchila, Mawussé Komlangan Nézan Okey
ISSN:
2709-8575
Affiliations:
Chef section des analyses conjoncturelles à l’Office Togolais des Recettes (OTR) et membre de l’équipe de recherche en économie institutionnelle (ERECI), Université de Lomé-Togo; Maître de conférence agrégé, Chef de département d’économie et responsable de l’équipe de recherche en économie institutionnelle (ERECI), Université de Lomé-Togo
Source:
Revue Fiscale Multidisciplinaire Africaine, 2022 Numéro 1, p. 61-82
https://doi.org/10.47348/AMTJ/V2/i1a4
Résumé
Ce papier analyse l’effet potentiel des instruments fiscaux sur les inégalités de revenu en Afrique sub-saharienne et plus particulièrement dans l’UEMOA. Les instruments fiscaux sont représentés par les différents types d’impôts et taxes alors que les inégalités de revenu sont approximées par l’indice de Gini. A partir de la méthode des moments généralisée sur la période de 1990 à 2017, les résultats montrent que la taxe sur la valeur ajoutée, les droits d’accises et les droits de portes n’ont aucun effet sur les inégalités de revenu alors que l’impôt sur le revenu des personnes et l’impôt sur le revenu des sociétés améliorent la distribution des revenus dans l’UEMOA. Toutefois, la mondialisation des économies inverse l’effet de l’impôt sur le revenu des sociétés. Par ailleurs la progressivité fiscale réduit les inégalités alors que la structure fiscale n’a pas d’effet significatif sur les inégalités de revenu. Pour ce faire, l’étude recommande l’usage des instruments fiscaux directs et progressifs dans la lutte contre les inégalités. De même, la lutte contre l’optimisation fiscale agressive doit être au cœur des politiques fiscales dans une économie de plus en plus ouverte aux firmes multinationales.